Pourquoi on dit…
Sur curieuxde.fr, on explore l’origine des expressions qu’on utilise au quotidien, des dictons de grand-mère aux tournures courantes, souvent sans savoir d’où elles viennent.
Saurez-vous démasquer l’intrus ?
10 questions flash : 5 expressions, 1 inventée. À vous de jouer !
Expression ou invention ?
5 expressions • Trouvez l’intrus
Les mots ont une histoire (et on adore la raconter)
Notre langue déborde d’expressions imagées. Avec la série « Pourquoi on dit » sur curieuxde.fr, on tire le fil : petites anecdotes, repères historiques et chemins sémantiques qui expliquent comment ces formules sont entrées dans nos habitudes.
“Poser un lapin”
Au XIXe, côté argot parisien, “poser un lapin” voulait d’abord dire… ne pas payer la dame. Avec le temps, c’est devenu “ne pas venir au rendez-vous”.
“Avoir le cafard”
Popularisée par Baudelaire, l’image du “cafard” colle parfaitement à la petite mélancolie qui s’invite sans prévenir. D’où son succès pour parler du blues.
“Après la pluie, le beau temps”
Vieux proverbe météo devenu mantra du quotidien : patience, ça finit toujours par s’éclaircir.
“Tomber dans les pommes”
Sans doute dérivé de “être dans les pommes cuites” (épuisé). Au final, l’expression a pris le sens qu’on connaît : s’évanouir.
“Payer en espèces sonnantes et trébuchantes”
Au Moyen Âge, on vérifiait les pièces d’or en les faisant sonner (sonnantes) et en les pesant sur un “trébuchet” (trébuchantes). Les vraies avaient le bon son et le bon poids.
“Mettre son grain de sel”
Au XVIIe, le sel était précieux et chacun apportait le sien à table. S’immiscer dans une discussion, c’était un peu ajouter son sel dans l’assiette d’autrui sans y être invité.
“Avoir un coup de bambou”
Des colonies d’Asie vient l’idée que dormir sous des bambous (qui poussent vite) donnait maux de tête et coups de chaleur. D’où l’image d’un gros coup de fatigue.
“Être le dindon de la farce”
Au XVIIe, des farces mettaient en scène de fausses cérémonies où la victime jouait le “dindon”, symbole de celui qu’on ridiculise.
“Raconter des salades”
Au XIXe, “salade” désignait un mélange confus. Raconter des salades, c’est mêler vérités et mensonges comme on mélange les ingrédients d’une salade.
“Avoir les jetons”
Les jetons servaient dans les maisons de jeu. La crainte de les perdre a fini par représenter la peur elle-même : avoir les jetons.
“Couper la poire en deux”
Au XVIIe, on partageait la poire, fruit apprécié, pour symboliser un compromis équitable. Chacun fait un effort, et on tranche au milieu.
“Tenir la chandelle”
Au XVIe, lors de rendez-vous nocturnes, un tiers tenait la chandelle pour éclairer les amants : position gênante du témoin involontaire.
“Jeter l’éponge”
Dans la boxe du XIXe, l’entraîneur jetait une éponge sur le ring pour signaler l’abandon du boxeur blessé. D’où l’idée de renoncer.
“Avoir un poil dans la main”
Image du XIXe pour moquer la paresse : être si inactif que des poils auraient le temps de pousser dans la paume, normalement lisse.
“En faire tout un fromage”
Référence à la fabrication du fromage, longue et méticuleuse : exagérer l’importance d’une chose toute simple.
“Tirer le diable par la queue”
Au Moyen Âge, le diable était insaisissable. Le tirer par la queue symbolise peiner à joindre les deux bouts, vivre avec très peu.
On parle de quoi ensuite ?
Une idée d’expression à creuser ? Lancez-nous une piste, ou poursuivez la lecture sur le blog. Et si vous aimez curieuxde.fr Pourquoi on dit, vous allez adorer nos prochains sujets.
